Des présidents de clubs se réunissent depuis plusieurs mois afin de discuter de diverses problématiques qu'ils rencontrent au quotidien. Un club des présidents devrait bientôt voir le jour.
Président d'Orvault SF depuis dix ans, Florent Thomas a souhaité échanger avec d'autres présidents sur les problématiques des clubs. Ils vont créer prochainement une association des présidents de clubs de la Ligue Atlantique. « On souhaite partager nos réussites et nos échecs, c'est important » précise Laurent Bloino, le président du GS Saint-Sébastien. « Ces échanges sont très intéressants car ils nous permettent de nous rendre compte que nous avons les mêmes soucis » ajoute Claudio Godard, co-président de Nantes Mellinet.
Avec Florent Thomas et Philippe Adam, vice-président du Saint-Nazaire Atlantique Football, ils ont donc décidé de mettre leurs expériences en commun. « On a l'impression de toujours payer sans rien en retour, fustige le Sébastiennais, à la tête du club depuis deux ans. Même en championnat loisir, les instances se permettent de mettre des amendes pour les forfaits. Et je ne parle pas de l'augmentation du ticket mutation cette saison, c'est inadmissible ! ».
1,7 million d'€ de fonds propres
La Ligue Atlantique a en effet décidé d'augmenter le coût des mutations : de 60 à 70 € en seniors masculins, de 30 à 40 € en jeunes et de 20 à 40 € pour les féminines. « On s'interroge sur ces augmentations car les clubs n'ont jamais été consultés sur le sujet » remarque Florent Thomas. Les quatre dirigeants veulent donc plus de transparence. « Nous sommes capables de gérer des budgets mais aussi des hommes. Le fait de se rencontrer nous permet d'échanger et de se donner des conseils » souligne Claudio Godard.
Car c'est bien là le principal sujet de leurs réunions mensuelles. « Nos clubs doivent promouvoir le football au niveau local, nous souhaiterions donc pouvoir être force de proposition,ajoute le président orvaltais. Nous allons mettre en place des matinées de travail afin de poursuivre ces échanges, que l'on souhaite ouvrir à d'autres clubs, d'autres présidents. La ligue a aujourd'hui 1,7 million d'€ de fonds propres alors qu'on court après l'argent. Il faudrait peut-être réfléchir à une redistribution vers les clubs. »
Les dirigeants de clubs ont donc décidé de se fédérer afin d'amener un vrai contre-pouvoir... mais en travaillant de concert avec l'instance régionale ! « Nous n'étions pas au courant, assure Georges Jouy, le président-délégué de la Ligue Atlantique. Nous sommes toujours ouverts aux gens qui veulent nous aider mais il faut que ce soir de manière constructive. »
Concernant certains règlements ou amendes qui font monter les clubs au créneau, l'élu régional tient un discours clair. « Je suis conscient qu'il faudrait un toilettage, sauf que ce n'est pas évident en cette période où nous devons mettre en commun nos règlements avec la Ligue du Maine pour la future fusion » précise-t-il.